La voie de la souplesse
Jū (柔) : mou, tendre, doux, souple
Jitsu (実)
: vérité, réalité, sincérité
D'après la légende, c'est en observant une branche ployer sous le poids de la neige qu'un moine japonais compris que la souplesse pouvait vaincre la force brute.
Ce constat permet aux maîtres japonais, depuis le moyen âge, de développer des techniques de combat à mains nues utilisées notamment après la casse ou la perte
de ses armes.
Le japon ancien, nourri de guerres incessantes, verra se développer une importante caste de guerriers. Le nombre d'écoles qui proposent leurs services pour apprendre l'art de la guerre et du combat foisonnent. Les techniques se multiplient.
Le Jiu-jitsu ou Ju-Jitsu (combat souple ou combat en souplesse) est un nom générique pour cet important amalgame de techniques utilisant les coups frappés, les parades, les chutes et les clés.
Interdit de pratique au Japon après l'ère Meiji ( industrialisation du japon), il inspirera Jigoro Kano , alors universitaire, qui, désireux de conserver cette
tradition martiale millénaire, regroupera les techniques, édictera des règles morales et de jeu, et créera un des sports les plus populaires en France à l'heure actuelle (Le Judo).
Les techniques de l'école Daito Ryu, à base essentiellement de clés, inspireront quant à elles Morihei Ueshiba qui créera plus tard l’Aïkido.
Creuset des arts martiaux 'modernes', le Jiu-jitsu reste enseigné simultanément au judo jusque dans les années 90 en France jusqu'à ce qu'il redevienne une
discipline à part entière.
Aujourd'hui, l'enseignement se fait essentiellement sous forme de katas (formes et enchaînements prédéfinis), ces katas reflètent les principales situations observables en self défense et la pratique du Ju-Jiu-jitsu reste essentiellement orientée vers cet objectif.
Bien que discipline martiale à part entière, le Jiu-jitsu bénéficie encore de l'organisation de la Fédération Française de Judo à laquelle elle est affiliée.